Baisse spectaculaire du nombre de demandeurs d’emploi en 2021

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Selon les chiffres publiés ce mercredi 26 janvier par Pôle emploi et la Dares, le service statistiques du ministère du Travail, le nombre de demandeurs d’emploi catégorie A (n’ayant exercé aucune activité) a baissé de 12,6% en 2021, et atteint son plus bas niveau depuis près de 10 ans. 

Cette diminution spectaculaire vient largement effacer la hausse de 7,5% de 2020 due à la crise sanitaire.

La bonne dynamique du marché du travail se confirme

Emmanuel Macron, à l’heure du bilan de son quinquennat, peut s’enorgueillir d’avoir réduit le nombre de demandeurs d’emploi de près de 12% depuis son élection.

« Les derniers chiffres le confirment, 2021 a été une année exceptionnelle pour l’emploi », a commenté la ministre du Travail Elisabeth Borne sur Twitter. Mardi, le directeur général de Pôle emploi a soulevé le caractère « atypique » de l’année passée, « très marquée par la crise sanitaire et par une reprise économique forte, plus forte qu’estimée »

Le nombre de chômeurs sans activité a enregistré en France (hors Mayotte) une forte baise de 5,9% au quatrième semestre par rapport au semestre précédent, soit 208 5000 inscrits en moins.

La tendance est à la baisse pour toutes les catégories d’âge et de genre. 

La baisse en catégorie A est plus forte chez les jeunes de moins de 25 ans au quatrième trimestre (-8,5% en France métropolitaine) que pour les autres tranches d’âge (-6,7% pour les 25-49 ans et -4,1% pour les 50 ans et plus). En 2021, ce ne sont pas moins de 87.400 inscrits à pôle emploi en moins.

Le nombre de chômeurs en catégorie A diminue dans les treize régions de France métropolitaine. Dans les territoires d’outre-mer, hors Mayotte, la baisse est de 1,2% en moyenne.

Horizon 2025 : le plein emploi 

Fort de ces chiffres, le président Emmanuel Macron peut aisément réaffirmer son objectif de plein emploi à horizon 2025, soit un taux de chômage ramené entre 4,5 % et 5 % de la population active.

Ce sera sans nul doute l’un de ces axes majeurs de sa nouvelle campagne, conforté par le nombre record des embauches.

Un sujet fait cependant obstacles à cet objectif : Les chômeurs longue durée. Malgré une baisse de 6,2% en 2021, le pourcentage de demandeurs d’emploi inscrits depuis plus d’un an reste élevé (49 % contre 51 %). Soit 2,8 millions de chômeurs, dont un tiers est sans emploi depuis plus de trois ans.

Néanmoins, ces chiffres doivent être analysés compte tenu du soutien historique apporté par le gouvernement depuis le début de la crise sanitaire pour maintenir l’économie à flot. La baisse record du chômage est donc largement à mettre au crédit du «quoi qu’il en coûte » présidentiel. En deux ans, le gouvernement a injecté pas moins de 140 milliards d’euros dans l’économie, dont la majeure partie pour maintenir l’emploi par le biais de l’activité partielle et une multitude de plans pour soutenir le marché du travail.« Globalement, tout est positif », confirme Eric Heyer, économiste à l’OFCE, qui soulève deux incertitudes : la baisse des inscriptions pour retour d’inactivité, et la hausse des sorties pour arrêt de recherche de travail, remarquées au quatrième trimestre. Avec l’augmentation de la durée de travail par salarié et le ralentissement de la croissance, les créations d’emplois vont ralentir et avec elles la baisse du chômage, prévoit cet économiste. La tendance est déjà observable en décembre, bien que probablement liée à Omicron. Du moins, l’espère-t-on.

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