Un léger frémissement a parcouru le monde de la French Tech en ce premier semestre 2023. Les chiffres sont tombés et ils ne sont pas aussi brillants qu’on pourrait l’espérer. Il y a eu, en effet, une baisse conséquente de 50 % des levées de fonds dans les startups de l’hexagone. Un chiffre qui, bien que prévisible après deux années d’effervescence, a de quoi faire froncer les sourcils.
Mais qu’on se rassure, la French Tech n’a pas dit son dernier mot. Si certains secteurs ont été touchés, d’autres résistent et, mieux encore, progressent.
Un ralentissement attendu
Dans un contexte international incertain, marqué par le relèvement des taux, le ralentissement des financements dans le secteur des startups était attendu. En effet, les sommes investies sont passées de 8,4 milliards d’euros au premier semestre 2022 à 4,2 milliards au premier semestre 2023. C’est une baisse de 49 % qui, bien que significative, ne signifie pas pour autant un désintérêt pour l’innovation made in France.
Certes, il y a eu un peu plus d’opérations en volume (plus 9 %), mais en valeur, le montant total a effectivement chuté. Il faut dire que l’année dernière, des tours de table records avaient été réalisés. On se souvient par exemple de celui de Contour qui avait levé près de 500 millions d’euros. Mais cette année, ces gros investissements se font plus rares. Seuls sept tours de table ont dépassé les 100 millions d’euros au premier semestre.
La clintech, un secteur qui résiste
Pourtant, malgré ce contexte délicat, certains secteurs résistent bien. C’est le cas de la clintech, le secteur des startups spécialisées dans la transition écologique. Celui-ci a su tirer son épingle du jeu et a réalisé 1,2 milliard d’euros de levées de fonds au premier semestre.
En revanche, les montants investis dans les fintech ont connu une baisse de 82 % et de 57 % dans les logiciels pour entreprises. Autrement dit, les startups qui “crament” trop d’argent ont du mal à séduire les investisseurs.
La French Tech, un écosystème toujours attractif
Malgré ces chiffres en demi-teinte, le constat reste positif : la France reste un écosystème attractif pour les investisseurs internationaux. Certes, le Royaume-Uni continue de faire la course en tête avec 7 milliards d’euros de montants investis, mais la France est juste derrière et toujours devant l’Allemagne.
L’écart entre la France et le Royaume-Uni continue d’ailleurs de se réduire. L’année dernière, les startups françaises avaient levé 2,5 fois moins que les startups britanniques. Cette année, cet écart est bien en dessous de deux.
Conclusion
Si le premier semestre 2023 a été marqué par un ralentissement des investissements dans la French Tech, il n’y a pas lieu de s’alarmer. La baisse des levées de fonds était attendue et est en partie due à un contexte économique international délicat.
Cependant, la French Tech reste un écosystème attractif pour les investisseurs, notamment dans le secteur de la transition écologique. Et même si certains secteurs ont été plus touchés que d’autres, la dynamique d’innovation continue.
L’important est de retenir que même dans un contexte difficile, la French Tech sait résister et continue à avancer. C’est cette résilience qui fait sa force et qui confirme, une fois de plus, son attractivité à l’échelle internationale. La seconde partie de l’année 2023 sera donc à surveiller de près pour évaluer la capacité de rebond de notre écosystème.
