Philipp Morris a appelé aujourd’hui les législateurs européens à réagir contre le commerce illicite de cigarettes, en hausse de 3.9% cette année dans l’Union Européenne. Au total, c’est 8.1% de la consommation de cigarettes dans l’UE qui échappe au contrôle des États, pour un manque à gagner de 10.4 milliards d’euros de taxes. La France est championne en la matière, avec presqu’un tiers de sa consommation illicite (un chiffre en hausse de 33% depuis l’année dernière !)
Alors que l’Union Européenne a plus que jamais besoin de fonds pour lutter contre l’inflation, ou pour assurer sa sécurité, ce sont 10.4 milliards d’euros de taxes qui lui échappent, chaque année, à cause du commerce illicite de cigarettes. Selon une étude KPMG, menée auprès de sept agences de lutte contre la contrefaçon, 12.3 milliards de fausses cigarettes ont été consommées cette année dans l’UE. Ces quantités sont loin d’être anodines : les cigarettes représentent 34.6% de l’ensemble des échanges sur le marché noir.
Suite au Covid et à la fermeture prolongée des frontières, les bandes criminelles organisées ont développé des manufactures de contrebande au sein de l’UE, et les déplacent vers leurs marchés les plus rentables : la France et le Royaume-Uni.
Philip Morris Products SA a donc commandé une étude auprès de KPMG, menée dans les 27 pays membres de l’UE, ainsi qu’au Royaume-Uni, en Norvège et en Suisse. Une comparaison entre données de ventes domestiques et études de marché sur les paquets vides a mis en lumière la part de la contrefaçon et de la contrebande dans la consommation de cigarettes de chaque pays.
Bien que la consommation de cigarettes diminue légèrement, dans l’UE, depuis 2017, la consommation de cigarettes illicites, elle, augmente. Ce phénomène s’explique surtout par la hausse de la contrefaçon en France, et dans une moindre mesure aux Pays-Bas. En contraste, des pays comme l’Allemagne ou la Pologne ont vu leurs mesures de lutte contre la contrebande porter leurs fruits, avec des diminutions plus faibles, mais tout de même significatives (de l’ordre de 1.4 milliards de cigarettes en Pologne et 1.9 en Allemagne).
La contrefaçon de cigarettes est un problème majeur en France, où un quart des adultes fume encore quotidiennement malgré la politique de santé publique mise en place et concentrée sur une hausse régulière de la pression fiscale sur les produits du tabac : entre 2017 et 2022, le prix du paquet a augmenté de 50%, jusqu’à dépasser les 10€, alors que la consommation a très peu diminué. Loin d’avoir les effets escomptés sur la prévalence tabagique, la politique de hausse des taxes semble au contraire agir comme un booster pour les marchés parallèles, au point que la question de l’efficacité réelle de cette politique devrait se poser d’elle-même et susciter un véritable débat sur la meilleure manière de lutter contre le tabagisme. De nombreux pays en Europe se sont posé cette question d’une politique de santé publique repensée, pour un résultat doublement positif : ils ont vu leur taux de prévalence tabagique baisser sans pour autant que le marché parallèle et la contrefaçon de cigarettes augmente.
La lutte contre la contrefaçon doit être renforcée : à elle seule, la France représente 64.7% de la consommation de contrefaçons en UE, un chiffre qui s’élevait à 58% en 2020. Et cette lutte nécessite une approche plus analytique, et plus collaborative : alors que la contrebande devient moins détectable, puisqu’elle se rapproche du consommateur final et peut donc utiliser un modèle plus distribué, Philip Morris recommande de développer la collaboration trans-frontalière en matière de partage de données.
Philip Morris encourage la lutte contre la contrefaçon et la contrebande, notamment par le biais de sa structure IMPACT, qui soutient des actions contre le commerce illégal. L’entreprise a recours à des mesures préventives et protectrices : elle utilise des technologies de track-and-trace pour sécuriser sa chaîne d’approvisionnement, et maintient des protocoles stricts envers ses fournisseurs et ses clients.