Avec une inflation évaluée à 5.2% sur l’année par l’INSEE, le pouvoir d’achat des Français diminue, et cela se répercute sur leur consommation.
La consommation est en baisse au niveau national pour le deuxième mois consécutif, ce qui inquiète : selon l’institut NielsenIQ, ce sont désormais quatre Français sur dix qui se déclarent fragilisés par les hausses de prix.
Ces hausses sont conséquentes : entre mai 2021 et mai 2022, le prix de la viande a augmenté de 15.54%, celui des pâtes de 14.93%, celui de l’huile de 8%. La crise de l’énergie, la guerre en Ukraine, les températures record en Inde, et les effets économiques du « quoi qu’il en coûte » impactent de plus en plus fortement le quotidien des ménages français, et nous font prendre conscience de la réalité de la mondialisation.
Comment réagissent les Français ? Ils achètent moins : les volumes de vente ont diminué de 2.4% en mai par rapport à l’année dernière ; ils se tournent plus vers les grandes surfaces discount, particulièrement Lidl, Aldi et Action ; ils se détournent des produits perçus comme superflus, avec des chutes de vente atteignant 5.7% pour les produits frais et 6.3% pour le bio ; ils évitent les produits « plaisir », avec des diminutions de vente record pour le chocolat (-10.3%) et les épices (-12.4%) par exemple ; enfin ils profitent des promotions, qui comptent désormais pour 22% des achats.
Plus d’inflation, moins de chocolat… la crise économique, conséquence des crises sanitaire et militaire, cache-t-elle d’autres crises, sociales, financières et humaines ?
