L’exécutif se prépare à une coupure du gaz russe

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Depuis mercredi 27 juillet, le géant russe Gazprom a drastiquement réduit ses livraisons de gaz à l’Europe (à 33 millions de m3 quotidiens), arguant de la maintenance d’une turbine. Et le 30 juillet, il a coupé l’approvisionnement de la Lettonie, « en raison de la violation des conditions du prélèvement du gaz », selon un communiqué.

Sur fond de guerre en Ukraine et d’inflation galopante, ces gestes ne sont évidemment pas anodins. Berlin y voit un prétexte, une manière de faire pression sur l’Union Européenne et l’OTAN, et de rappeler la possibilité de couper entièrement les livraisons de gaz en Europe cet hiver. Julien Marcilly, chef économiste de Global Sovereign Advisory prévient : « en cas de coupure du gaz russe, l’Europe basculera dans la récession ». De son côté, le FMI a publié trois nouveaux documents de travail pour examiner différents « scénarios du pire », et anticiper comment l’arrêt des livraisons de gaz naturel russe pourraient peser sur les économies européennes.  

Face à cette menace, la France cherche à diversifier ses sources d’approvisionnement en gaz naturel, notamment grâce au terminal méthanier flottant du Havre, dont la construction a été accordée à TotalÉnergies. Elle encourage aussi les ménages à réduire leur consommation, sans aller jusqu’à suivre l’exemple du gouvernement italien, qui impose des niveaux minimum et maximum, pour la climatisation et le chauffage. Le FMI signale cependant que de nombreux pas de l’UE ont choisi « des politiques qui limitent fortement la transmission aux consommateurs de l’effet des prix de gros », et qu’il serait plus incitatif de répercuter les hausses de prix sur les ménages. 

 

Enfin, le FMI recommande de plus investir dans la coopération européenne, pour lisser les divers niveaux de dépendance au gaz naturel, et mieux protéger les ménages vulnérables. 

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